Les Croates et l'Autriche-Hongrie

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clamèrent de la manière la plus catégorique que les délégués croates ne parlassent point le latin mais le magyar. Le député magyar, Szemere, irrité, cria aux délégués croates que la Croatie était Un pays conquis parles armes. Le Parlement honSrois alla même jusqu’à voter une loi aux termes de laquelle l’enseignement du magyar devait être introduit dans les écoles croates, et qui rendait la langue magyare obligatoire pour les délégués croates à la Diète hongroise. En réponse à cette loï, la Diète croate demanda au souverain que la Croatie fùt séparée de la Hongrie avec son gouvernement indépendant et autonome. Ferdinand V se rangea d’abord aux côtés des Croates, abolissant, en octobre 1843, les décisions du Parlement hongrois, mais peu après, 1844, il ordonna, sous l’influence du palatin, l’archiduc Joseph, que les Croates devaient adopter dans un délai de six ans le magyar comme langue officielle (1). Les MaSyars, sans larder, s’immiscèrent dans les affaires intérieures croates. Mais les Croates s’opposèrent énergiquement à la Diète de 1845. La Diète croate exigea pour la Croatie, la Slavonie et la Dalmatie la création d’un Conseil croate du gouvernement, c’est-à-dire le gouvernement régional suprème. En outre, elle réclama la création d’un département indépendant, faisant partie néanmoins de la

(1) KukvwLIEvIc, Jura regni, III, 197, PLiveric, op. cit, 159-180, à .

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