Les Préfets du Consulat et de l'Empire

52 LES PRÉFETS

déchéance du roi. Parent de La Fafayette, et arrêté avec lui et Lameth dès sa sortie de France, il a passé dans les cachots autrichiens cinq longues années qui ont ruiné sa santé. Partageant toujours la fortune et les aventures de La Fayette, il s'est ensuite rendu en Amérique pour ne rentrer en France qu'après le 18 brumaire. Les brouillards du Rhône ne conviennent pas à sa santé et il sollicite une préfecture sous un ciel plus clément. L'Empereur le nommera bientôt à Gênes où il mourra peu après. Beugnot, qui avait espéré en l’an VIIT être nommé préfet de la Seine, a dû se contenter de la Seine-Inférieure. Lieutenant général du présidial de Bar-sur-Aube avant 1789, il avait siégé à l’Assemblée législative parmi les constitutionnels et son modérantisme l'avait rendu suspect sous la Terreur. Emprisonné à la Force, il n’en sortit que le 9 thermidor. Préfet à Rouen depuis 1800, il administre son département avec tact et il y laissera d'assez bons souvenirs pour être nommé plus tard député de la Seine-[nférieure à la Chambre de la Restauration.