Les Révolution

118 LES RÉVOLUTIONS.

Oh! les belles proclamations ! Quelle chaleur ! Quelle éloquence! Le mot de liberté s’y rencontre à chaque ligne. On dirait qu’elles ont été dictées par des tribuns, profondément dévoués à la cause de la démocratie. Elles sont signées par des généraux. L'Espagne et l'Amérique du Sud en ont fourni quelques volumes de la même qualité depuis soixante ans. Quelques-uns des mouvements dont ces proclamations donnaient le signal ont échoué, les autres ontréussi. Mais qu'y a gagné la liberté? Son nom a été profané un peu plus ; voilà le résultat. Ge que la liberté doit fuir avant tout, c’est la peste des séditions militaires.

Il est difficile que deux généraux qui crient ensemble : Vive la liberté! ne se regardent pas en riant, comme les augures de l’ancienne Rome, à moins qu’ils ne soient atteints l’un et l’autre d’une incurable tristesse.

Vous applaudissez ces soldats, parce que dans un moment de caprice ou d’indiscipline