Les Révolution

136 LES RÉVOLUTIONS.

Que de réformes, que de révolutions ont été paralysées par des mouvements contraires! I n’y a qu'un moyen de congédier tout à fait le passé : c’est de le tuer avec les ménagements convenables.

Lorsque la conscience d’un nouvel ordre social a pénétré dans les esprits, la contrerévolution, malgré sa force apparente, est toujours frappée d’impuissance. Il en est d'elle comme de ces frimats tardifs, qui peuvent bien arrêter pendant quelques jours le mouvement dela sève, mais qui se dissipent bientôt au souffle du printemps.

Malheur au peuple, qu'une politique de réaction, fondée sur la ruse ou sur la violence, finit par entrainer en arrière! Il tourne chaque jour le dos à la vie. Plus il se replie vers le passé dans sa marche rétrograde, et plus ses forces s’affaiblissent. [n'y à plus qu’un effort surhumain qui puisse l’arracher à la mort. On ne remonte pas impunément le cours fatal de siècles.