Les Révolution

158 LES RÉVOLUTIONS.

les amertumes de la défaite, et n’avons-nous pas rencontré leurs ossements partout où la tempête nous a jetés? Il n’y a rien de nouveau dans toutes ces iniquités qui vous étonnent et vous affigent.

La route que parcourent les défenseurs du droit et de la liberté ressemble à la voie Appienne : elle est bordée de tombeaux.

Tant que la tyrannie n'aura pas trouvé le moyen d'abattre toutes les têtes d’un seul coup, comme l’eût voulu cet empereur romain, il ne faut jamais désespérer du triomphe des causes justes.

Nous sommes les fils de ces Gaulois qui nouaient dans la guerre des amitiés héroïques. On les voyait quelquefois s'attacher deux à deux pour combattre, vaincre ou mourir ensemble sur le champ de bataille. Soldats de la démocratie, chacun de nous est également lié par un auneau d’airain au compagnon de lutte qu'il a choisi. Ce noble compagnon, c’est le droit. Rien ne doit nous en séparer, ni la victoire, ni la défaite, ni la mort.