Les Révolution

Il n’y a point de tempêtes qui laissent voir

le lit des mers, comme les poëtes s'amusent à

le dire (1); mais il y en a qui montrent le fond

de l'âme humaine. Ce sont les grandes crises

de la vie sociale. L'homme, dans ces jours

d'agitation, se découvre ordinairement tout

entier; c’est le beau moment pour le con-

naître. Un pareil spectacle est cent fois plus

“instructif que tous les livres des moralistes,

anciens ou modernes.

L'histoire des révolutions rappelle trop souvent ce mot de Larochefoucauld : « Il y a des héros en mal, comme en bien. » On ne

(1) Unda dehiscens Terram inter fluctus aperil. VirG., Æneid, Ch, 1: