Les Révolution

RÉVOLUTIONS DU PASSÉ, 247

tique s’allumât en Italie plutôt qu'ailleurs. Les villes n’y avaient jamais perdu complétement leur importance, et le souvenir des Municipes romains, qui étaient au fond de petits États, malgré leur subordination à la grande métropole, n'avait cessé d’y vivre dans les esprits. De là l'épanouissement rapide de toutes ces républiques qui ont jeté tant d'éclat, mais qui, à l'exception de Venise, ne devaient avoir qu’une existence assez éphémère. Leur histoire nous présente une série de révolutions. Mais l'amour de la liberté ne joue qu’un rôle secondaire dans ces luttes. C'est presque partout une guerre de factions, entre lesquelles toute idée de droit disparaît, jusqu’au moment où quelque chef, sorti de la foule, met fin à toutes ces querelles, en s’emparant du pouvoir et en s'imposant aux uns et aux autres.

C'est surtout de la renaissance des lettres, que datent, à vrai dire, les révolutions politiques dans les temps modernes. On ne peut pas prétendre que les lettres en aient été véritablement la cause; mais elles les ont secondées, en prétant leur voix aux douleurs et aux