Les Révolution

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qu’elle rencontra et qui la mirent, pour ainsi dire, hors d'elle-même. Il faut aussi en chercher la cause dans la nature et le caractère de ces grandes crises sociales qui, en donnant un libre essor à toutes les forces, semblent provoquer toutes les intempérances. Le cardinal de Retz, qui s’y connaissait, a dit avec raison : « Les hommes ne se sentent pas dans ces sortes de fièvres d'États, qui tiennent de la frénésie (1). »

Ce qu’il y eut de mauvais dans la Révolution française, c’est-à-dire la colère des partis et les excès qu’elle amena, ne fut qu’un phénomène passager. Ce qu’il y eut de bon, c’est-à-dire le fond de ses idées, de ses institutions et de ses lois, est appelé à vivre aussi longtemps que la France, et à passer successivement dans l’organisation de tous les peuples, qui prétendent occuper une place honorable dans le monde.

Nous attendons encore le véritable historien de notre grand drame révolutionnaire,

(1) Mémoires, t. IT, p. 200.