Les Révolution

Sully a dit quelque part : « Les révolutions qui arrivent dans les grands États ne sont point un effet du hasard ni du caprice des peuples (1). » C’est la réponse même de l’histoire à tant de sottes déclamations, qui se répètent tous les jours et qui ont servi de texte à de gros livres.

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Il n’y a guère de révolution possible sans que l'intérêt public lui serve de motif ou du moins de prétexte. Lorsque le gouvernement peut être changé sans recourir à un pareil mobile, il est permis de dire que la nation n’existe plus, et qu’il s’agit uniquement de savoir qui mettra la main sur ses dépouilles.

Les esprits légers, et c’est toujours le

(1) Mémoires, t. I, p. 133.