Les Révolution
64 LES RÉVOLUTIONS.
Montesquieu, mais encore tout ce qu’il pouvait donner. Cependant il n’a jamais opposé la moindre résistance. Il semblait s’être façonné à la servitude et avoir même fait alliance avec elle. Tout à coup, ce peuple si calme et si tranquille, qui pouvait faire douter de sa force et de sa virilité, est sorti de son assoupissement; il a pris une attitude menaçante : il s'agite, il s'emporte et il lève l’étendard de la révolte. Pourquoi cette brusque explosion de colères? Le despotisme, déjà si lourd, at-il pesé sur lui d’un plus grand poids? Lui at-il imposé de nouvelles charges ? L’a-t-il dépouillé d’une dernière liberté sauvée par hasard du naufrage? IL n’a essuyé aucun de ces malheurs. Mais l’insolence d’un agent subalterne, digne valet du maître, lui a montré tout à coup à quel degré de servitude il était descendu sans se plaindre. Tous ses griefs lui sont apparus à la fois : il s’est senti remué jusqu’au fond des entrailles; et voilà pourquoi il rugit maintenant comme un lion.
Lorsqu'une classe aristocratique ou bourgeoise se charge du premier rôle, le mouve-