Les Révolution

IDÉE GÉNÉRALE. il Sa harangue est un défi jeté aux espérances populaires. Il célèbre, il exalte d’un ton solennel les institutions régnantes, qui ne peuvent déplaire qu’à des factieux. « Ce besoin de réforme, qu’on fait sonner si haut, s’écrietil, n’est tout au plus qu’un prurit. » Il est superbe de dédain : c’est l’éloquence du mépris tombant d'en haut sur la foule. Quelques jours après cette harangue, l'orage grondait : tous les pouvoirs étaient ébranlés : la royauté partait pour l'exil, et l’homme d'État qui avait si bien parlé, prenait luimême la fuite avec son magnifique bagage oratoire.

Nos commotions politiques seraient moins fréquentes, si les hommes d’État se souvenaient de ces paroles de Plutarque : « Un gouvernement toujours tendu, qui contrarie toutes les volontés du peuple, pèche par trop de rudesse et de dureté. Rien n’est plus salutaire qu’une politique qui cède à propos. Les peuples, voyant qu’on ne veut pas les gouverner par la force, ni exercer sur euxun pouvoir despotique, se laissent amenef: