Les Révolution

La faveur et la haine de la foule, dans les temps agités principalement, semblent être distribuées par un Dieu aveugle ou jaloux qui se moque de l’humanilé. On a vu la popularité s'attacher à des tyrans, tandis que l’impopularité a été trop souvent le prix de services rendus aux peuples.

Il ne faut pas négliger la popularité, quand on veut faire une réforme ou une révolution. Elle ajoute le poids d’un peuple à la volonté d’un homme ou d'un parti, et lui permet d'écarter les obstacles qu’il rencontre sur sa route. Mais, si précieuse qu’elle soit, il ne faut jamais la payer par des complaisances ou des faiblesses, qui en font toujours un péril, et quelquefois un crime.