Les Révolution

116 LES RÉVOLUTIONS.

Pison, récemment associé à l'Empire, disait aux légionnaires, qui songeaient à l’abandonner : « Soldats, le prix qu'on promet à votre défection, on l’accorde à votre fidélité. » Ces mots étaient prononcés à deux pas du Forum, de la Tribune et du Capitole, où retentirent tant de harangues éloquentes, au nom du patriotisme, quand Rome avait des citoyens et que la République existait encore: Il y a toujours un donatif en perspective, lorsque les soldats changent de drapeau. Les cris les plus superbes ne font rien à l'affaire, c’est une question de sesterces, aujourd’hui comme autrefois, c’est-à-dire un nouvel impôt qui vient frapper la servitude sur les ruines mêmes de la liberté.

Pourquoi César gorge-t-il ses soldats? Ne le voyez-vous point? Il reste deux ou trois libertés à tuer, et le magnanime empereur en prépare les funérailles.

Qu’un gouvernement s'occupe, avec un zèle affecté, du bien-être des troupes, en sachant