Les Serbes, Croates et Slovènes

12. DES SERBE S

ver qué cé qui est en cause, ce sont des ambitions plutôt que des nécessités où même des intérêts. Satisfaire à ces ambitions, équivaudrait à permettre que telle puissance, non seulement accapare toutes les bases utilisables pour l'invasion de telle autre, mais aille jusqu'à priver célle-ci de toute base de défense — ou à autorisér telle nation à monopoliser les ressources d'une éspèce de « marche » sans unité géographique, ni ethnique, n1 historique.

Nous pensons en avoir dit assez pour démontrer qu’en fixant le nouveau contour d’un État, il est matériellement impossible d’obéir à une doctrine exclusive. Si l’on veut donc réaliser une œuvre rationnelle et durable, équitable et pratique, on est obligé de chercher une conciliation entre les diverses doctrines traditionnélles et, partant, de se contenter d'approximations pour l'ensemble comme pour les détails.

On recourra aux limites naturelles dans les régions où l'on pourra l’oser sans infliger trop d'entorses au principe des nationalités. En se préoccupant de celui-ci, on n'hésitera pas à négliger, de part ou d'autre de la frontière, un groupe allogène vivant sur un district dont la possession peut, au point de vue stratégique où