Les Serbes, Croates et Slovènes
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tout et par-dessus tout, restreindre le nombre de ses accès à la mer.
La Tserna-Gora possède deux bourgades au bord de l’Adriatique, Bar et Oultsigné (l'Antivari et le Dulcigno des Italiens). L'Herzégoyine a deux ports également, et de valeur moindre encore; l'un, le village de Néoum, est situé entre le delta de la Narenta et le fond du golfe de Péliéchats (Sabbioncello, prononçaient les Vénitiens); l'autre est un hameau à l’embouchure de la Soutorina, qui se déverse dans le goulet du dédale de Kotor (Cattaro). Elle est, à notre connaissance, et pour l'instant — car, par le temps qui court, il faut être circonspect dans les déclarations de ce genre — l'un des pays dont l’incorporation à la Yougoslavie n’est contestée à aucun titre. Elle fut toujours chère aux Serbes, aux Croates et aux Slovènes parce que, dans l’histoire de leur langue commune, elle fut reine, comme la Toscane pour l'italien et la Castille pour l'espagnol.
Elle fait bloc avec sa grande sœur la Bosnie. À elles deux, elles contenaient, avant Ja guerre, 1.950.000 habitants, presque tous yougoslaves en dépit des différences de religion ou de secte. Les Orthodoxes, c’est-à-dire
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