Lettres et mémoires

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timent , & le devoir le plus facré des Répus blicains , c’eft de né fe regarder jamais comme ifolés , & de n'avoir befoin d'aucun autre carabtere que celui de Ciroyers , pour vouloir être utiles. Des hazards heureux m'ont pré“ fenté une occafon favorable, & je l'ai faife, pour faire percer jufques à vous la vérité qu’on vous cache, & que vous aimez. Voilà mes paffions, voilà mes intrigues ! Je n'ai pour men défendre que la fidelle expoñition de cette même vérité; 8&c puifque vous avez le courage de l'entendre, il n’y en a pas beaucoup de ma part à ofer vous la dire. Monfeur le Comte, je me devois cette juftification , ê&c elle auroit été moins longue ; fi votre fuffrage m'eût été moins précieux.

Permettez-moi, Monfieur le Comte, de requérir votre indulgence , pour la démarche que me diéte mon Patriotifme. Livré à toute mon inexpérience , s’il m’eft échappé quelques ex. preiïon ‘qui puiffent vous déplaïre, vous me les pardonnerez , en daignant lire au fond de mon cœur. C’eft à l'Ami de ma Patrie, &cnon au Miniftre des Affaires étrangeres , que je prends la liberté d'adréflet le: Mémoire ci joint ; mais on a beau dépouiller Phomme privé , de l’homme d'Etat, l’on ne peut point