Livre d'or des officiers français de 1789 à 1815 : d'après leurs mémoires et souvenirs

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ouvertes. Constamment et partout le même, on ne cessa cependant de l’employer. A Venise, dont il eut le gouvernement, il devint éperdument amoureux d'une célèbre cantatrice, Mme Colbran, devenue Mme Rossini, dont il fut la risée, courant après elle dans toute l'Italie, arrivant toujours dans chaque ville après son départ. Il avait rêvé, à Venise, d'être grand-aigle de la Légion d'honneur et commandeur de la Couronne de fer, et il avait pris les décorations de ces ordres et les a portées pendant quinze mois. Toujours perdu de dettes, et de dettes criardes, s'élevant souvent à 300,000 francs, et acquittées plusieurs fois par Bonaparte, il ne pouvait se résoudre à rien payer. D'un caractère violent, il tua d’un coup de bûche, à Turin, un fournisseur de sa maison venu pour lui demander de l'argent. C'était un extravagant, un fou.

(Maréchal MarMoNT, Mémoires, t. I, p. 411.)

Le Général MIRANDA

Nommé général de division, il servit sous Dumouriez qui l’accusa d’avoir causé la perte de la bataille de Nerwinde. Traduit devant le tribunal révolutionnaire et absous, il fut incarcéré de nouveau. Condamné à la déportation, il passa en Angleterre, rentra en France (1803), ct en fut expulsé.

(LaLANNE, Dictionnaire historique de la France.)

Le Général MONET

La résistance de Flessingue, poste avancé d’Anvers, avait été nulle (1). Le général Monet s’y était mal conduit. Je n’en éprouvai aucune surprise; je l'avais jugé un mauvais oflicier, beaucoup plus occupé à s'enrichir en faisant de la contrebande qu’à remplir ses devoirs.

(Maréchal MarMoNT, Mémoires, t. III, p. 266.)

() En 1809.