Livre d'or des officiers français de 1789 à 1815 : d'après leurs mémoires et souvenirs

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Le Général TILLY

Paris, 24 pluviôse an IX.

Au général Berthier,

Vous donnez, citoyen ministre, au général Tilly, le titre de général en chef par intérim. Cela est contraire aux usages militaires, puisqu'on ne peut prendre ce titre qu'avec une commission de général en chef.

Les généraux se prévalent des titres et grades que leur donnent les bureaux pour toucher les appointements qui y sont attachés, et continuent à prendre ces titres. Je vous prie de recommander à vos bureaux la plus grande sévérité sur cet objet. — BONAPARTE.

(Correspondance de Napoléon Fe", t. VIL, p. 31.)

Le Général TÜRREAU

Turreau de Garambouville (Louis-Marie, baron), général, né à Evreux le 4 juillet 1756... Il s'empara de Noirmoutier où il fit prisonnier d’Elbée et commit dans le pays insurgé des dévastations qui, après le 9 thermidor, le firent ‘suspendre, puis arrêter.

(Laraxxe. Dictionnaire historique de la France.)

Le Général VACHOT

Un jour que Douzelot eut à parier au général Vachot, plus ignorant, plus commun qu'il n’est possible de l’imaginer, nous le trouvâmes-préparant lui-même son diner, en tablier de cuisine et en bonnet de coton. Son origine ne pouvait être que très basse, mais elle ne lui donnait nullement les goûts républicains, du moins quant à sa mise, Ses habits, ses gilets, ses redingotes étaient brodés du haut en bas, en dessus et en dessou is, de sorte qu'il avait l'air d’un volume doré sur tranche.

(Général Tarésauzr. Mémoires, t. I, p. 481.)