Manuel pratique pour l'étude de la Révolution française

210 SOURCES IMPRIMÉES

155. — Nous avons mentionné plus haut, p. 25, parmi les publications de la Société de l’histoire de la Révolution, le volume de Figuères sur Les noms révolutionnaires des communes de France, paru en 1901. C’est un travail consciencieux, mais qui ne peut être considéré comme définitif ; il serait désirable qu’il fût repris par tranches et mis au point sous forme de répertoires spéciaux à chaque département, ou tout au moins à chaque région.

B. Histoires générales.

156. — De nombreuses « histoires générales » — ou données comme telles — de la Révolution ont été publiées en France, surtout avant 1870 1. Les plus célèbres sont :

Tarers (A.). Histoire de la Révolution française. Paris, 1823-1827, 10 vol. in-8.

Nombreuses rééditions.

Mixer (F.-A.). Histoire de la Révolution française depuis 1789 jusqu'à 1814. Paris, 1824, 2 vol. in-8.

Nombreuses rééditions. La majeure partie de l’ouvrage est consacrée à la période 1789-1795 ; l’histoire du Directoire, du Consulat et de l’Empire est très sommairement esquissée.

1. Il convient de mentionner — sans pouvoir cependant la mettre au nombre des « histoires générales » de la Révolution — 1 Histoire parlementaire de la Révolution française, ou Journal des Assemblées nationales, depuis 1789 jusqu’en 1815, contenant la narration des événements, les débats des assemblées, les discussions des principales sociétés populaires et principalement de la société des Jacobins, les procès-verbaux de la Commune de Paris, les séances du Tribunal révolutionnaire, le compte rendu des principaux procès politiques, le détail des budgets annuels, le tableau du mouvement moral extrait des journaux de chaque époque, etc., précédée d’une introduction sur l’histoire de I'rance jusqu’à la convocation des Etats généraux, par B.-J. Bucmez et P.-C. Roux (Paris, 1834-1838, 40 vol. in-8). C’est, a dit A. AuLARD (Etudes et leçons sur la Révolution française, première série, Paris, 1893, in-12, p. 35), une « œuvre gigantesque, sans proportion, sans plan, sans style », qui contient « un amas de documents, la réimpression d’une partie du Moniteur, des articles de journaux, des pamphlets, et jusqu’à des mémoires dans leur texte intégral », œuvre « dont l’exactitude de narration est parfois altérée par un mysticisme néo-catholique et une dévotion à Robespierre pontife de l'Etre suprême, mais qui, si on la considère comme un recueil de textes, marque une phase dans les études révolutionnaires «.