Marat inconnu : l' homme privé, le médecin, le savant : d'après des documents nouveaux et inédits

— Il —

Il publie un traité de physiologie, plein d'idées neuves et hardies, « Par malheur, il ose s'attaquer à la secte des Philosophes, surtout à Helvétius et à Diderot. Il fut écrasé, ou plutôt étouffé dans l'obscurité (1). »

Il cherche à élucider les problèmes les plus ardus de la physique et présente aux corps savants le résultat de ses travaux. Malgré un mérite très réel, reconnu par les critiques de son temps, en dépit de l’empressement des savants du monde entier à assister aux cours et aux expériences du novateur, tout le mandarinat se lève, comme un seul homme, contre l'audacieux qui refuse de niveler, sous les formules académiques, l'originalité de ses conceptions.

Pourvu d'un diplôme de docteur en médecine, conféré par plusieurs universités d'Angleterre, précédé d’une grande réputation d'habileté, Marat, dès son retour en France, obtient une des charges les plus convoitées, une des situations les plus enviées à la Cour. Nommé médecin des gardes du corps du comte d'Ar-

(D Préface du Roman de Cœur, p. 21,