Marat inconnu : l' homme privé, le médecin, le savant : d'après des documents nouveaux et inédits

296 MARAT INCONNU

Le corps descendu du char, fut déposé surune estrade, et pendant qu’on rejetait par une porte latérale les restes impurs de Mirabeau, suivant l'expression du Monileur, les échos retentisSaient du son des voix des choristes, chantant une mélodie de Méhul.

Le président de la Convention prononçait ensuite le discours d'usage, et la fête se terminait par un chœur général à la gloire des martyrs et des défenseurs de la Liberté, composé pour la circonstance par M.-Joseph Chénier, pour les paroles, et Cherubini pour la musique.

L'heure des représailles était proche. La panthéonisation était le dernier acte de cette triste comédie. Le peuple, affolé, allait retrouver sa boussole.

VI. — La Dépanthéonisation

Le 8 février 1795, la Convention arrétait que les honneurs du Panthéon ne seraient plus décernés à aucun citoyen, ni son buste placé dans le lieu des séances ou tout autre endroit public, que dix ans après sa mort.

Le lendemain, à l'ouverture de la séance, on enlevait de la salle les bustes de Marat, de Lepelletier, de Dampierre et de Beauvais, ainsi que les deux tableaux de David représentant la mort de