Marat inconnu : l' homme privé, le médecin, le savant : d'après des documents nouveaux et inédits

XX

ALBERTINE MARAT

« Mademoiselle Marat semblait avoir recueilli en elle-même l’âme forte et passionnée de son frère, qu'elle pleurait sans cesse comme si elle ne l'eût perdu que de la veille... »

Marat était son héros, son Dieu. « Elle en faisait un être exclusivement vertueux, animé des plus purs sentiments de patriotisme, bon et généreux... un véritable philosophe enfin qui avait mission de régénérer le monde ou du moins la France. »

Cette vieille femme, à la physionomie dure et sévère, au regard fier et inspiré, à la parole ardente et audacieuse, survivait à son frère pour lui décerner une sorte d’apothéose, pour lui refaire comme un panthéon dans la pauvre demeure où elle s'était retirée avec les reliques