Marie-Antoinette et l'intrigue du collier

il

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et réservée, s’anima peu à peu et devint 7

-tout à fait intime, à ce point que le grand

aumônier, qui était âgé de cinquante ans, finit par se croire aimé, et qu’il ne mit plus de bornes à ses divagations épistolaires.

Enfin, s’il fallait s’en rapporter aux lettres insérées dans l’une des éditions des Mémoires de la Comtesse de La Motte, les deux correspondants en arrivèrent, d'épître en épitre, à se tutoyer! Ce qui est certain, c’est que le cardinal était, dans sa prison, fort inquiet de ses propres lettres, dont l’expression était d'une vivacité telle, qu'il avouait que seules elles pouvaient causer sa perte. C’est ce que rapporte, non sans embarras, son grand-vicaire l'abbé Georgel dans ses volumineux Mémoires (n, 122).

Et maintenant, Mme de La Motte avaitelle été réellement admise dans l'intimité de la reine? les lettres qu’elle remettait et que le cardinal jugeait authentiques, étaientelles vraies ou supposées ? Elle n’était ellemême qu'une intrigante, cela n’est pas douteux; mais ne servait-elle pas d’instrument à de cruelles vengeances et à de sanglantes mystifications, comme il ne serait pas interdit de le conjecturer ?

Qui pourrait répondré avec une certitude absolue à ces questions ?