Marie-Antoinette, Fersen et Barnave : leur correspondance

$ MARIÉ-ANTOINETTE

de deux ans en Italie et en Savoie, il lui envoie des cadeaux de Noël et des souhaits de nouvel an, il lui parle de modes et de toilettes. De sa réception dans les salons de Paris et à la Cour de Versailles, ïl ne parle que dans ses lettres à son père, lesquelles sont connues !. Le jour de l'an 1774, il est présenté au roi à Versailles par le comte de Creutz, ambassadeur de Suède; il assiste à la messe du Saint-Esprit et fait sa première visite à madame du Barry. Le ? janvier, il ya chez la comtesse de Brionne, l’amie et correspondante du roi de Suède, et il est admis à assister à sa toilette du matin, ce qui l'amuse fort; il se fait un malin plaisir de décrire toutes les péripéties de cette toilette intime de jolie femme. Le 10 janvier il est au bal donné par la dauphine Marie-Antoinette et s'y amuse beaucoup; le 30 il cause longuement avec la Dauphine au bal de l'Opéra. Elle se montre aimable avec lui, ce que voyant les courtisans s’empressent autour d’eux, et elle est obligée de se retirer dans sa loge. Le succès de Fersen à la Cour et à la ville est si grand que l'ambassadeur Creutz écrit à Gustave HT pour lui en faire part, et vante le tact, la noblesse de garactère et l'élévation d’esprit du jeune Suédois *. Mais les fêtes à Versailles et à Paris sont interrompues par la maladie et la mort de Louis XV. La

4. Klinckowstrôm, Le comte de Fersen et la Cour de France. 2. Goulot, Un ami de la Reine; Jacques de la Faye, Amiliés de Reine; F.-F. Flach, Le comte À. de Fersen.