Mémoires du général Baron Roch Godart (1792-1815)
ARMÉES DU NORD ET DE SAMBRE-ET-MEUSE 28
et, à trois heures du matin, une partie de nos troupes alla prendre position en avant de Rosendal, dans les jardins et promenades, afin de couvrir la place. J'étais resté pour soutenir l’arrière-garde, et, vers les onze heures du matin, nous fûmes attaqués vigoureusement. Nous battimes en retraite jusqu’à la ville. Mon cheval fut tué sous moi; sa chute me fit une entorse au pied gauche, qui ne m'empêcha cependant point de continuer mon service.
L’ennemi vint camper dans les dunes et environs. Il poussait de forts détachements dans les environs de Bergues et de Cassel, dans le dessein de nous couper la route de Lille. Celle de Saint-Omer était toujours libre. Dans les différentes sorties que nous fimes, nous eûmes plus ou moins de succès. Je reçus un coup de sabre au genou gauche dans une de ces sorties !.
Le général en chef Houchard fit lever le siège de Dunkerque. L’ennemi se retira si précipitamment qu'il abandonna toute son artillerie de siège, ses poudres, boulets et bombes, train de siège et équipages : il se dirigea sur Furnes. Nous reprimes alors la position du camp de Gywelde.
L'armée fit un mouvement sur Valenciennes et Maubeuge. Cette dernière place était étroitement bloquée. Je reçus à cette époque ordre de m y rendre avec mon bataillon à marches forcées, pour faire partie de l’armée qui devait la débloquer. L'armée fut trois jours à se réunir. On forma chaque demi-brigade en trois bataillons?. Je commandai celle dont mon bataillon faisait partie.
! V.F. aux notes. La formalion des demi-brigades par l’amalgame de deux batail-