Mémoires politiques et militaires du général Doppet, contenant des notices intéreffantes and impartiales sur la révolution française, etc.
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que toujours bons &généreux, ils ne négligeren] rien pour mon éducation, Quelques fucces que eus dans mes premieres études, firent que mon pere me les fit continuer , & ne me fit pas embrafler fon état, qui était celui de fabricant cirier.
Sans parler de toutes les folies du jeune âge; toujours plus multipliées dans un caraétere ardent, je ne dois pas omettre qu'à l’âge de feize ans je n’engageai comme foldat dans le troifieme régiment de cavalerie de France ; mais après un an d’épreuve ; n'étant point encore aflez robufte pour fupporter les fatigues de cavalier ; j’entrai dans le régiment des Gardes Françaifes , où je fis pendant trois ans Papprentiflage des armes. Cette étude d'alors ne fut point fans doute aflez longue pour faire de moi un grand militaire; elle fert cependant, avec mes autres fervices depuis le commencement de la révolution, à répondre à quelques individus qui me font platement & ironiquement pañler du grade de docteur en médecine à celui de général en chef dans les armées de la république,
$. 3. En fortant du fervice de France, je vins étudier à l’univerfité de Turin. Après quelques années d'étude , jy fus reçu médecin, & comme on fait ordinairement précéder l'ait de guérir par quelques connaïffances phyfiques & géométriques, J’avoue que cette étude ne m’a pas été inutile dans les fonétions militaires que j'ai exercées depuis la révolution.
Après mes études de Turin, je vifitai les uni= verfiés de Paris & de Montpellier. Je parcou=