Mémoires sur Naigeon et accessoirement sur Sylvain Maréchal et Dalalande : lu à l'Académie des sciences morales et politiques
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coups et les coups les plus violents contre elle; on l’accable des imputations lés plus odieuses ; le moindre des reproches dont on la poursuit est sa haine pour les lumières, et il faut voir en quels termes on l'attaque dans sa morale, dans sa politique, dans ses préceptes et ses exemples. Je ne les cite pas, parce que je veux abréger et que j'ai hâte d'arriver au dictionnaire lui-même. Mais si on lisait cette préface, on y trouverait une digne introduction à l'œuvre, dont elle est destinée à exprimer d'avance et à marquer l'esprit; on n'y perd rien du reste, car le ton et l'accent à part, dont on peut aisément se faire une idée, ces pages ne se distinguent par rien de particulier, soit littérairement, soit philosophiquement. De la préface arrivons au livre.
Naturellement ce dictionnaire se compose d'articles, rangés pat ordre alphabétique; ces articles en grand nombre, et la plupart fort courts, offriraient peu d'intérêt à être pris dans leur succession ou plutôt dans leur confus mélange. J'en ferai donc un choix et les disposerai sous ces trois chefs : psychologie, morale et théodicée, de manière à en extraire, selon un certain système, les points de doctrine qui résument l'esprit même de l’ouvrage.
En psychologie, voici ce qui y est professé à l’article 4me : « Ame, substance inconnue, qui agit d’une facon inconnue sur notre Corps que nous ne connaissons guère; nous devons en conclure que l'âme est spirituelle. Or, personne n'ignore ce que c'est qu’un être spirituel. L'âme est la partie la plus noble de l'homme, attendu que c'est celle que nous connaissons le moins; les animaux n’ont point d'âmes, ou n’en ont que de matérielles ; les prêtres et les moines: ont