Missions dans le Diocèse d'Angers : sous la restauration
J'espère que vous accompagnerez MM. vos collègues.
Je me férai un véritable honneur et plaisir de vous rece-
voir. Lorëque vous passâtes à Angers dans une circons-
tance très critique avec M. le prince de Léon, vous me
fites l'honneur de venir me voir. Grâce à Dieu, les temps sont bien changés; nous ne pouvons jamais én témoigner
à Dieu d’assez grandes actions de grâces. — Je vous
serai obligé de me faire connaitre combien vous serez
de missionnaires. La moisson est abondante et vous ne
pouvez être en trop grand nombre. Si absolument vous ne pouviez venir pour le {# novembre, yous m’indique-
rez un autre temps, le moins éloigné possible. S'il était
possible que vous.ou quelqu'un de vos Messieurs voulût
bien prêcher le carême à la Cathédrale d'Angers en 1816,
vous me feriez le plus grand plaisir. »
La mission fut donnée du 22, janvier au 1 mars 1816, par MM. les abbés de Rauzan, de ForbiJanson, Guyon, ete. Nous lisons à ce sujet dans le Journal de Maïne-etLoire :.« La mission qui avait commencé le 22 janvier par huit missionnaires arrivés à Angers pour remplir le but honorable de leur institution, celui de ranimer les principes de notre religion et de répandre la parole de Dieu, vient de se terminer par le départ de MM. les Missionnaires. Pendant leur séjour, un nombre considérable d'habitants des deux sexes de la ville et des campagnes, se sont portés à lenvi à Saint-Maurice et aux différentes églises où ils ont exercé-leur ministère. Leurs instructions n’avaient pas seulement pour but de ranimer dans l'auditoire le zèle religieux que la Révolution avait trop diminué, mais encore ils s’attachaient à inspirer à tous les esprits l’âamour et le respect pour le roi, l'oubli de toutes opinions, la réconciliation des Français, et leur réunion dans le même senfiment d’attachement au Gouvernement que la Providence a rendu aux vœux de la France, et qui seul peut lui assurer le bonheur et