Notes de police : de Robespierre à Fouché : documents inédits : papiers secrets, erreurs judiciaires, complots, pamphlets, choses d'Église

OFFRES À NAPOLÉON ET À FOUCHÉ 107

j'ai accepté des fonctions que je n’ai pas sollicitées, et j'ai prouvé par ma conduite que je les avais acceptées dans l'intérêt de mon pays. Je puis ajouter, sans craindre le reproche d’exagération ou de vanité, que j'ai sauvé d’une destruction, peut-êtreinévitable, une branche importante de revenus, dont l'interruption ne pourrait être que nuisible aux finances. J'ai travaillé sans relâche à la rendre supportable et utile, Les économies que j’ai obtenues et l'impossibilité de placer tous les employés dans un cadre plus rétréci ont occasionné des plaintes que je ne pouvais empêcher; mais, malgré les plus pressantes sollicitations et les demandes réitérées des personnages les plus puissants, j'ai constamment repoussé les hommes qui prétendaient que les services rendus à la maison de Bourbon devaient être préférés à ceux rendus à l’administration. Toujours au service de mon pays, et le disant hautement, j'étais bien sûr que si le parti des émigrés devenait tout à fait dominant, ils m’auraient traité sans miséricorde, et je ne les ai pas ménagés,

J’applaudis à l’heureuse révolution qui nous a délivrés pour toujours de leurs prétentions anti-