Notes de police : de Robespierre à Fouché : documents inédits : papiers secrets, erreurs judiciaires, complots, pamphlets, choses d'Église

OFFRES À NAPOLÉON ET A FOUCHÉ 117

Je vous ai servi, Sire, tant que j'ai pu, et malgré tous les dangers qui n’ont cessé de m’environner. Si j'ai parlé fortement contre de grands fonctionnaires publics, il le fallait pour donner plus de vraisemblance à mon ouvrage; d’ailleurs plusieurs le méritaient, et avaient beaucoup nui à votre règne. Daignez, je vous en conjure, pardonner, en faveur des circonstances sous lesquelles j'ai été forcé de gémir, ce que ma conduite peut présenter de repréhensible, les fautes que j’ai pu commettre — qui n’en a pas commis ? — mais mon Cœur a été irréprochable.

J'ai l'honneur d’être avec un très profond respect, Sire, de Votre Majesté Impériale, le très humble, le très obéissant, le très fidèle serviteur et sujet,

Maurice DE MONTGAILLARD.

A Paris, le 23 mars 1815.

Mais si Fouché surveillait d'aussi près la correspondance adressée à son maître, il n’en recevait pas moins lui-même des courriers secrets et

ultra-secrets, dont nous donnons ci-après un