Notes de police : de Robespierre à Fouché : documents inédits : papiers secrets, erreurs judiciaires, complots, pamphlets, choses d'Église

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peu,se complaisentdans l'atmosphère des tripots. Sa fille Amélie n’épousa de Sartines que pour aider mieux sa mère dans ses rôles successifs de pseudo-femme du monde et de tenancière de salles” de jeu. Mirabeau, Pétion, Vergniaud et Barnave fréquentèrent chez ces dames, avec l'acteur Trial et quelques autres dont le nom importe peu.

Comme un rapport de Saint-Just, minuté, disait-on, par Robespierre, semblait avoir été la cause principale de l’envoi des aventurières à la guillotine, on s'explique aisément que les ennemis de ce dernier aient imaginé toute une romanesque histoire, aussitôt recueillie par une foule d'écrivains.

Robespierre amoureux ! C'était déjà une trou- . vaille intéressante.

En lui attribuant une passion inconsidérée pour la fille de Mme de Sainte-Amaranthe, on donnait à l’anecdote un piquant irrésistible. :

En affirmant qu’il avait ordonné la mort des deux femmes ; en spécifiant qu’il prévenait ainsi un danger auquel son intempérance l'avait exposé, on donnait au roman le dénouement odieux qui seyait à la rancune des Thermidoriens.

Ortout cela n’est qu'un conte rouge, ainsi