Notes de police : de Robespierre à Fouché : documents inédits : papiers secrets, erreurs judiciaires, complots, pamphlets, choses d'Église

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parer des citoyens pour La Patrie », et j'en trouve une nouvelle preuve dans quelques-unes de ses notes qui furent mèlées aux papiers de Robespierre ; elles corroborent les indications de ses écrits parus avant le 9 thermidor et les opinions exprimées dans ses discours. Elles synthétisent plusieurs des entretiens qu'il eut avec Maximilien, et dont les échos ont pu parvenir jusqu'à nous.

Saint-Just avaitune passion pour les formules ; dans une des notes auxquelles nous faisons allusion, il écrit :

« Il est essentiel, dans une Révolution où la perversité et la vertu jouent de si grands rôles, de prononcer nettement tous les principes, toutes les définitions. »

Etil décide ainsi sur l’éducation :

« L'enfant, le citoyen, appartiennent à la Patrie.

« L'instruction commune est nécessaire.

« Les enfants appartiennent à leur mère jusqu’à cinq ans, si elleles a nourris, et à la République ensuite jusqu’à la mort.

«La mère qui n’a point nourri son enfant a cessé d’être mère aux yeux de la Patrie. Elle et

son époux doivent se présenter devant le ma-