Notes de police : de Robespierre à Fouché : documents inédits : papiers secrets, erreurs judiciaires, complots, pamphlets, choses d'Église

UN SERGENT DE L'ARMÉE-MORTE 73

« Je soussigné chirurgien major de la fregatte de la République française La Pique, comandé par le cytoyen Conseille, lieutenant de vaisseaux, certifie que le citoyen Charles Le Bas, sergent du détachement dudit bord, a été blessé, à la partie supérieure et moyenne de lumérus, d'une balle et mitraille, et que l’arterre brachial a été ouverte, et n’a été qu'après plusieurs point de compressions, pour arretter l’émoragie, qui a reprit par plusieurs fois, avec une play et perte de substance, ce qui lui haute la faculté de remüer son bras facilement, et n’est pas encore guéri étant à bord des prisons flotante, en rade du fort royal à la Martinique, ce 20 germinal, l’an 3° de la République une et indivisible.

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« Les dites blessures ont été faite dans le combats, que la dite fregatte a eù avec la fregatte anglaise La Blanche.

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Fait prisonnier par les Anglais, qui le ramènent en Europe et le retiennent à Portsmouth, il ne rejoint la France que sept mois après; le parlementaire La Betzy, commandé par le capitaine Till, le débarque à Fécamp, le 17 brumaire an IV.

Il y reçoit l’ordre de se retirer chez lui (au bourg de Frévent, dans le Pas-de-Calais), à la charge de se présenter au bureau des classes du quartier, aussitôt arrivé, et sous peine « d’être