Qu'est-ce que le Tiers-État?

90 il fact auparavant abolir toute espèce de privilége. Il faut que le Noble et Le Prêtre n'ayent d'autre intérêt que l'intérêt commun, et qu'ils ne jouissent, par la force de la Loi , que des droits de simple Citoyen. Sans cela, vous aurez beau réunir les trois Ordres sous la même dénomination ; ils feront toujours trois matières hétérogènes impossibles à amalgamer ensemble, On ne m’accusera pas de soutenir la distinction des Ordres, que je regarde comme l'invention la plus nuisible à tout bien social. Je ne connois au-dessus de ce, malheur que le malheur extrême de confondre ces Ordres z7ominalement en les laissant séparés réellement par le maintien des priviléges. Ce seroït consacrer à jamais leur triomphe sur la Nation. Le salut public exige que l'intérêt commun de la Société se maintienne quelque part, pur et sans mélange. Et c’est dans cette vue, la seule bonne , la seule nationale , que le Tiers ne sé prêtera jamais à Pentrée de plusieurs Ordres dans une prétendue Chambre des Communes , car c’est une idée monstrueuse que celle d’une Commune composée de différens Ordres. On peut