Rapport historique sur les progrès de l'histoire et de la littérature ancienne, depuis 1789 et sur leur état actuel, présenté à Sa Majesté l'Empereur et Roi, en son Conseil d'État, le 20 février 1808, par la classe d'histoire et de littérature ancienne de l'Institut

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et dans leurs diverses parties, juger de Putilité dont elles peuvent être pour le bonheur et a prospérité de la grande société du genre humain : car elles doivent toutes tendre vers ce but; et si les sciences de calcul et d’observation ajoutent à nos jouissances physiques , et nous en font espérer de nouvelles pour l'avenir, les sciences morales exercent leur empire sur l'ame: elles l'éclairent, la dirigent, la soutiennent , l’'élèvent ou Îa tempèrent ; elles avancent ou conservent a civilisation; elles apprennent à l'homme à se connoître lui-même, et lui donnent dans tous les temps, dans tous les lieux, dans toutes les conditions, ce bonheur dont les autres sciences ne peuvent lui promettre que des moyens.

Cette vaste et magnifique conception, SIRE, Étoit réservée au génie de votre Majesté; à ce génie tout-puissant qui plane sur la terre entière, et la domine par la pensée comme il pourroit la dominer par les armes.

Appelée à concourir à l'exécution de cette belle et noble idée, la classe d'histoire et de littérature ancienne sent toute l'importance du ministère honorable que votre Majesté a daigné lui confier ; et quoiqu’elle en sente aussi toute la délicatesse, aucune considération particulière