Rapport historique sur les progrès de l'histoire et de la littérature ancienne, depuis 1789 et sur leur état actuel, présenté à Sa Majesté l'Empereur et Roi, en son Conseil d'État, le 20 février 1808, par la classe d'histoire et de littérature ancienne de l'Institut

106 HISTOIRE ET LITTÉRATURE ANCIENNE.

‘Tant que les collections d'inscriptions n’ont été faites que dans les livresrelles ont sans doute été utiles; mais la critique de [a paléographie n'a pris son essor que lorsqu'on a fait des collections de marbres écrits.

Fabretti en avoit rassemblé lui-même une trèsnombreuse dans sa maison d’'Urbin. Le cloître de Saint-Paul, à Rome, tapissé d'inscriptions, et le musée de Vérone, ont formé les Lupi, les Mafei, et tant d’autres hommes habiles en paléographie. Les collections immenses du Capitole et du Vatican, et plusieurs autres, faites à Rome dans ces derniers temps, ont formé le prélat Marini, qui a porté la paléographie Latine à son plus haut degré.

La collection dactyliographique de Stosch, et celle de pierres gravées de Florence, ont mis Winckelmann à portée de bien mériter de cette . partie de la science; et la collection du Roï avoit procuré le même avantage à Mariette.

Les grandes collections de statues n’ont guère été commencées que dans le siècle dernier. Celles du Capitole, du Auseo Pio - Clementino. de Ia villa Albani, datent de cette époque. Celle de la villa Borghèse, quoiqu’elle existât précédemment en partie, n’a été entièrement formée que sous le prince père de S. A. I. le prince actuel,