Rapport historique sur les progrès de l'histoire et de la littérature ancienne, depuis 1789 et sur leur état actuel, présenté à Sa Majesté l'Empereur et Roi, en son Conseil d'État, le 20 février 1808, par la classe d'histoire et de littérature ancienne de l'Institut

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écrits avec beaucoup de pureté et de correction. L’Angleterre ne peut guère compter que M. Wakefield et M. Charles Combe parmi les philologues Latins dignes d'être cités : ils ont donné des éditions utiles de Lucrèce, de Virgile et d'Horace; mais ils sont bien loin d’égaler en philologie Latine le mérite de leur compatriote M. Porson dans la philologie Grecque.

Pour soutenir et ranimer les bonnes études, si nécessaires dans un grand Empire qui occupe Îe premier rang par Îles lumières comme il l'occupe par la puissance, il seroit nécessaire de donner, des ouvrages de lantiquité, des éditions nouvelles qui fussent à la portée de tout le monde. De toutes celles des auteurs Latins qu’on a publiées en France sous le règne de Louis XIV et sous une grande partie de celui de son successeur, le Pline du P, Hardouin et le Cicéron de l'abbé d’Olivet sont presque les seules qui aient conservé quelque réputation ; et dans l’état où sont parvenues aujourd’hui fa critique et les connoiïssances dans

‘les antiquités et dans les sciences, on pourroit aisément surpasser ce qu'on a fait de mieux jusqu'à présent, si ce travail étoit confié à des mains habiles. If seroit pareïllement nécessaire de donner, avec le même soin, de nouvelles éditions