Récits des temps révolutionnaires d'après des documents inédits

76 RÉCITS DES TEMPS RÉVOLUTIONNAIRES.

à rentrer chez lui, à qui j'ai signifié l’ordre dont j'étais porteur. Je dis aux gendarmes de ne pas le quitter et qu'ils m'en répondaient corps pour COrps. »

L'auteur de cette relation, dont il eût été dommage de ne pas respecter le style, raconte ensuite qu'ayant requis le juge de paix, il procéda à une perquisition rigoureuse du haut en bas de la maison, non seulement pour y saisir les papiers de l’inculpé, mais encore pour s'assurer si, d'aventure, Hyde de Neuville ne s’y trouverait pas. La perquisition opérée et procès-verbal dressé, il invita De La Rue à se préparer à partir immédiatement avec lui pour Paris. Puis, le laissant sous la surveillance du brigadier Moisy et de ses hommes, il courut à la poste pour commander des chevaux. Une heure après, il était de retour. Sans prendre la peine de monter au premier étage où il avait laissé son prisonnier, il cria au brigadier Moisy de le faire descendre, tout étant prêt pour le départ.

« Quelle fut ma surprise, déclare-t-il, lorsqu'il me répond que le citoyen De La Rue venait de leur échapper. En vain, nous suâmes sang et eau jusqu’à trois heures du matin pour en faire