Relation des faits accomplis par les révolutionnaires genevois de 1794 à 1796 : extraite d'ouvrages contemporains, et suivie de documents inédits

— 90 —

naturalisé l'égalité politique dans ses murs. I déclara quelle n'obtiendrait point d'autre traité que la communication des principes français. « Telle est, » ajoutatil, «la révolution à laquelle nous osons, nous devons » même inviter les magistrals de Genève. Sans doute, » la France sera toujours fidèle à son principe de ne » jamais s'immiscer dans le gouvernement intérieur » des pays étrangers; mais elle sera aussi fidèle à » son serment d'être la protectrice de tous les peuples » opprimés, et de les éclairer sur leurs droits. La > RÉVOLUTION SE FERA À GENÈVE, OU LA VÔTRE DOIT RÉ» TROGRADER. »

Rien ne paraissait plus difficile que d'imaginer en quoi nous pouvions nous démocratiser davantage pour complaire à la France, puisque chez nous l’assemblée des citoyens exerçait collectivement elle-même tous les pouvoirs souverains que les Français, par leur nombre,

avaient été appelés à confier à leurs représentants en Convention...

(Nous n'entrerons pas dans tous les détails des événements qui se passèrent depuis cette époque Jusqu'en 1794. Qu'il nous sufise de dire que les anciens magistrats se retirèrent pour faire place à des hommes plus avancés en démocratie, et qu'il fut nommé une Assemblée conslituante pour élaborer une nouvelle constitution , qui fut présentée aw peuple en Janvier 1794.)

Notre Convention était une autre imitation de la France. Cent et vingt députés fatiguèrent l'Etat, pen-