Rouget de Lisle : sa vie, ses œuvres, la Marseillaise

nf jui ordonnait, l'affaire de cette prise a été portée devant les tribunaux.

« Du tribunal de commerce de Blaye, où les Bataves V’ont perdue, elle est passée au tribunal civil de Bordeaux. « Le ministre de la justice (Cambacérès), après s’être mis au courant de toute cette affaire, a donné ordre de surseoir au jugement. Nonobstant ce sursis, le président du tribunal € homme suspect sous tous les rapports » (je me sers des termes du ministre), à fait appeler la cause du Coëningholm avec une précipitation scandaleuse, a eu l’impudence d'introduire dans la section où elle devait s’y discuter deux membres qui y étaient étrangers et a procédé de suite au jugement qui déclare la prise bonne et l’adjuge comme telle aux armateurs du Scipion.

« Ceux-ci l'ont mise en vente sur le champt (sic) sans faire signer la sentence, formalité sans laquelle on ne pouvait appeler au tribunal de cassation et se sont contentés d'envoyer deux agents à Paris : € pour aplair les difficultés. »

« Le ministre de la justice et celui des relations extérieures se sont concertés pour empêcher que celte iniquité se consommät. Celui-ci a fait rapports sur rapports dont le dernier eut lieu la surveille du mouvement, mais en pure perte comme les autres.

« Depuis les derniers événements, le ministre Rheinard s'occupe de revenir sur cette affaire. Mais la lenteur des formes la ruinera sans ressource.

« Le seul moyen de la sauver serait un coup d’autorité frappé immédiatement. par lequel le gouvernement ferait surseoir à la vente et mettrait sous le séquestre le reste de la cargaison et les deniers provenant de ce qui est vendu.