Rouget de Lisle : sa vie, ses œuvres, la Marseillaise

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Paris, 18 nivôse an 8.

« Citoyen consul,

« Quelque flatté que je fusse de la permission que vous m'avez donnée de vous écrire de nouveau, mon emMpressement pour en profiter a fait place à un désir plus vif encore, celui de contribuer pour quelque chose, je ne dirai pas à votre tranquillité, il est malheureusement trop certain qu'elle est incompatible avec le poste brillant que vous occupez, mais au renversement des obstacles qui contrarient vos vues, et à la diminution des entraves dont se hérisse le chemin que vous parcourez. Aujourd'hui qu'à cet égard j'ai satisfait à ce que me dictaient mon zèle pour votre gloire et mon amour pour mon pays, je reviens à la lettre projetée.

« Elle aura pour objet de détruire Îles préventions fausses et funestes qu’on vous à inspirées contre le peuple et le gouvernement batave, de vous donner la clef de certaines intrigues, de couper court, par là, aux suites qu’elles pourraient entrainer et de vous prémunir contre d’autres intrigues de même genre et contre ceux qui les ourdiraient. Je compte aveuglément sur la promesse que vous m'avez faite de garder cette lettre pour vous seul et j’entre en matière.

« Vous avez demandé six millions aux Bataves sur un gage qui n'en vaut guère que le tiers, ce qui ne lesa point empêchés d’acquiescer à votre demande. Le délai qu'a éprouvé le versement de cette somme vous à fait regarder leur condescendance comme évasive, On à perfidement profité de votre impatience pour semer contre eux, dans votre esprit, des impressions fac set ces impressions ont jeté des racines profond ‘

€ Mais si les Bataves étaient absoluméir

retards qu'a essuyés cette affaire, le traitée