Rouget de Lisle : sa vie, ses œuvres, la Marseillaise

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connu est de les rayer de la liste des peuples commerçants dès qu'ils en trouveront l’occasion et qu'ils en auront le pouvoir.

«€ Et quant au stathouder pour lequel on leur suppose un attachement si enraciné et des regrets si vifs, comment croire à la réalité d'une pareille inculpation quand on se rappelle la manœuvre dont ses alliés viennent d’être traités dans un pays où ils se flattaient d’être attendus et accueillis à bras ouverts; lorsqu'on réfléchit que dans une conjoncture si favorable à ses partisans et où la plus légère décision pouvait nous donner tant d’embarras, il n’est pas un coin de la Hollande qui ne se soit déclaré pour lui.

« Restent ces lettres, cette correspondance avec la Prusse dont vous m’avez parlé, dont j'entends parler depuis plus d’un mois, qu'on prétend avoir été déposées aux relations extérietres et sur lesquelles je n'ai rien à vous dire, si ce n’est que j'ai de fortes raisons pour les croire ou insignifiantes ou supposées et que vous ne devez en faire la base d’aucune conjoncture avant de les avoir examinées vous-même et d'en avoir constaté l'authenticité.

« Non, citoyen consul, non, les Bataves ne sont ni des Anglais, ni des stathoudériens ; ils sont ce qu'ils doivent être, essentiellement Bataves, aussi passionnés que leurs pères pour cette indépendance qui est tout pour eux, sans laquelle ils ne reconnaissent point de bonheur et avec laquelle il n’est point de calamités qu’ils w’aspirent et ne puissent réparer. Ils ne demandent pas mieux que d’être les amis de la France, si la France veut être leur amie et non leur tyran. Ils ne demandent pas mieux que d’être pour nous des alliés fidèles et utiles. Ils l'ont prouvé et le prouvent encore du moment qu’on ne fera plus de cette alliance le prétexte de leur ruine