Rouget de Lisle : sa vie, ses œuvres, la Marseillaise

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Du vrai guerrier c’est la parure, C'est le garant de sa valeur.

Je meurs pour la patrie! C’est le sort le plus beau, le plus digne d'envie.

Ce refrain fut chanté en 1848. Il servait de refrain aux couplets du Chant des Girondins! C’est sous son influence que, dans la nuit du 23 au 24 février, s’élevèrent les nombreuses barricades qui rendaient Paris maître de la situation. Le 24, la monarchie constitutionnelle croulait pour n’avoir pas voulu céder aux désirs du peuple français, qui demandait simplement l’adjonction des capacités sur la liste des électeurs recrutés parmi les citoyens payant au moins 200 francs d'impôts. Le pouvoir, aux mains de Guizot alors, achetait par des faveurs le vote des députés et constituait la Chambre classée dans l'Histoire sous le nom de Chambre des satisfaits.

Aujourd'hui que nous avons le suffrage universel et l'instruction gratuite, laïque et obligatoire, c’est à la nation qu'il appartient de choisir ses mandataires pour opérer les réformes sociales et fiscales appelées à réaliser le bonheur général.

La République française succède, après une longue intermittence, à la République romaine issue elle-même des Républiques de la Grèce, de celle d'Athènes surtout, que ses philosophes, ses poètes et ses oraleurs ont immortalisée. L’esclavage existant alors était un obstacle aux difficultés résultant des revendications égalitaires. Celles qui résultent aujourd’hui du prolétariat doivent être aplanies par le développement et l’application des sentiments implicitement inscrits dans notre devise républicaine.