Rouget de Lisle : sa vie, ses œuvres, la Marseillaise

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« machiavéliques d’un despote qui jetait le masque rap« pelaient ces émigrés daus la patrie qu'ils avaient « désertée, trahie, livrée de tous leurs vœux, de tous « leurs efforts à la dévastation et à l’esclavage? Était-ce « lorsque des ovations, des monuments expiatoires étaient « décernés à ceux d’entre eux qui, à Quiberon, avaient « reçu le prix de leur félonie ? Époques fatales ! époques « de honte et de malheur où l’ami de son pays et de € la liberté ne pouvait que baisser la tête, s’indigner et « se taire ! »

Il avait surtout comme but, en l’écrivant, de protester contre les insinuations perfides des royalistes qui se prêtaient à répandre des exagérations mensongères el calomnieuses en criant bien haut que les soldats de la République avaient violé les lois sacrées d’une capitulation. Ils prétendaient que leurs soldats avaient mis bas les armes à la condition d’avoir la vie sauve. Or, jamais cette convention n’a eu lieu. Les Chouans, qui avaient appelé les étrangers à leur secours, leur avaient facilité l’entrée du territoire français. Ils combattaieut contre leur patrie; pris les armes à la main ils ont été fusillés, conformément aux lois cruelles de la guerre, mais reconnues comme légitimes par tous les peuples civilisés.

Les émigrés ont appelé Prairie des Martyrs, les lieux où ils ont été punis du dernier supplice. Longtemps les prêtres bretons ont métamorphosé en saints tous ceux de leurs champions qui succombaient dans leurs querelles, insérant leurs noms dans des légendes ou annuaires, € réceptacles d’impostures etde calomnies, « d’absurdités, de prétendus miracles dont ils infestaient « ces pays aveuglément soumis à leurs jongleries et à « leur prestige ».

M. de Sombreuil, l’un des chefs, qui fut exécuté, n’a Jamais déclaré qu’il y avait eu capitulation.