Rouget de Lisle : sa vie, ses œuvres, la Marseillaise

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un nuage, laissant à Paris femme et enfant sans ressources; absolument sans aucune ressource. (est grâce à la générosité du ministre de l'instruction publique que cette dame malheureuse, qui avait le brevet d’institutrice, put regagner l’Alsace. Une lettre de remerciements qu’elle m’a adressée à la date du 20 octobre 1881 prouve sa gratitude et la bienveillance du ministre.

C'est grâce à elle que n’ont pas été perdus six dossiers, dont la collection a servi à écrire ce volume, et dont son mari, fourvoyé, à qui je les avais confiés, aurait été cause de la perte. N'ayant aucune donnée sur les lieux où s’est retiré M. Leroy de Sainte-Croix, que ce volume, s’il lui tombe sous les yeux, lui apprenne que, malgré son départ précipité, je n’ai oublié ni son talent d’écrivain, ni nos bonnes relations, ni le projet de faire connaître aux patriotes Rouget de Lisle etses œuvres.

M. Leroy de Sainte-Croix a publié ses œuvres dans la maison Hagemann et (?, libraires-éditeurs à Strasbourg, 135, Grande-Rue, catalogue 1881. Ses travaux remarquables y sont en grand nombre et des plus intéressants. M. Leroy de Sainte-Croix a fait à Lons-le-Saulnier, le 8 novembre 1880, et à Choisy-le-Roi, le 14 novembre, deux conférences (imprimées heureusement) sur Rouget de Lisle. Il à écrit un volume, sur le Chant de guerre pour l'armée du Rhin, fort intéressant.

Nous-même l’avions devancé par des conférences faites tour à tour le 3 février 1878, au théâtre de Grenelle, à Choisy, à Saint-Denis, à la salle des Capucines, etc., etc. Il y a tant à dire sur les détails concernant la Marseillaise qu'on peut en parler et en parler encore sans trouver la fin.

Et nous, avant d'entrer dans une autre phase d’examen, nous terminerons sur le pouvoir énergique de l’action de la Marseillaise, non seulement au point de vue