Rouget de Lisle : sa vie, ses œuvres, la Marseillaise
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« m'avoir pas besoin d’intermédiaire, Excusez-moi pour «cette fois, et recevez, monsieur, l’assurance de la con« sidéralion distinguée avec laquelle jai l'honneur d’être « votre très humble serviteur.
€ BÉRANGER.
« P.-S. — Je viens de rappeler à M. ‘Lafitte la pro« messe qu’il m’a faite de parler de vous au duc d’Or« léans. »
On voit, par celte lettre, que Rouget préparait un recueil de ses poésies.
Une lettre sans date complète et justifie cette assertion:
« Je vous remercie, lui écrit Béranger, pour tout ce que vous avez la bonté de m’apprendre. J'ai vu aujourd’hui vos annonces dans le Courrier et le Constitutionnel; j'espère que tout marchera de soi-même maintenant.»
Par une lettre citée précédemment, nous avons déjà vu que Rouget n’était pas dans une position fortunée puisque Béranger, qui alors était lié d'amitié avec lui, lui écrivait : | 5
« Ce dont je vous félicite bien, c’est d’avoir une bonne «redingote d'hiver. Voilà du bonheur! »
Cette lettre est datée du 16 novembre 1829. Mais du jour où celle lettre fut écrite au moment antérieur où avait été échangée la première correspondance, c’està-dire vers 1823, pendant l’espace de six ans, Rouget eut à souffrir bien des péripéties.
Il avait contracté une dette qui remontait au Consulat, dit Poisle-Desgranges ! à qui nous empruntons ce détail, et pour la payer il avait été obligé d'emprunter à un banquier. Comme dans la scène d’Harpagon, on lui donna
4. P. 85, Rouget de Lisle et la Marseillaise.