Tableau historique et politique des deux dernières révolutions de Genève. T. 1-2
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prendre comment, étant fondé dans les principes rigoureufement vrais qu'il foutenait, des volontés étrangères devaient néanmoins avoir fur leur balancement une influence réelle, quoiqu’injufte : il ne voyait point que cette influence qui a fini par accabler la République, pefait déjà fur elle depuis bien des années , & qu'on ne pouvait lalléger, s’en débarrafler même un jour, fans accorder de tems en téms quelque chofe à fon action.
Cependant fon avis l'emporta fur toutes les confidérations que préfentèrent Claviere, Flournoy , & Chauver. Duroveray fur -tout joignit pendant plufieurs jours les prières aux raifons ; on refta fourd aux unes & aux autres, & l’on fe décida à rejeter l'in ffaru quo. Tnftruit de cette difpofition, le Comte de Vergennes revint alors à l'idée de le faire établir de force ; mais ce fut cette fois au Sénat de Genève, qu'il s'adreffa pour en obtenir un pareil acte d'autorité. Ce Corps recut coup fur coup des lettres de Desfranches, qui montraient la foudre fufpendue fur la République , & prête à l’écrafer, fi l’on procédait, fuivant la loi de 1768 , à la promotion des cinquante Membres du Deux - Gent, qui venais «