Tableau historique et politique des deux dernières révolutions de Genève. T. 1-2
DE GENEVE. $ ter que S. M. perfévérait dans l'opinion que Pin atu quo éais un préalable néceffaire à remplir.
Cet in ffatu quo n'était rien moins que la fufpenfion forcée de l'Edit de 1768, de cet Edit fi cher aux Citoyens, mais fi odieux à l’Ariftocratie, qu'elle avait mis tout en œuvre pour en nécefliter l’échange. L’Eleétion du Deux.Cent, dont il donnait la moitié au Confeil Général, devait avoir lieu dès qu’il y avait cinquante places vacantes ; il n’en manquait plus que deux, & l’on ne pouvait dou= ter qu’afin d’ébranler la confédération qui s’était formée dans ce Corps, les Citoyens n’y introduiliflent leurs plus ardens défenfeurs.
Ce droit national n’était peut-être pas moins odieux à l’Ariftocratie que celui de la Réclec. ion. Dans un mémoire fecret, envoyé à Ver= failles, nous voyons qu’elle en repréfentait l'exercice comme “ fait pour réveiller F'efprit de parti, pour affermir le mur de féparation entre les Confeils & les Citoyens, & tirer d’un bout de la ville à Pautre une ligne de démarcation, au-delà de laquelle » Chaque prétendant était obligé de fe placer. Al cft certain que, fi lon peut juger d’am ref.
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