Tableau historique et politique des deux dernières révolutions de Genève. T. 1-2
DE GENEVE. 87 mais trop impuifant pour l'empêcher, ÆrJching ne chercha plus qu’à fauver à fa mé moite perfonnelle l’accufation d’y avoir trempé. À peine le Confeil fecret , dont il était membre, £e fut-il occupé de préparatifs militaires, que ce Républicain demanda fa démiflion, en dé: clarant qwil ne voulait point conniver à répandre le fang innocent.
Une fois débarraflée de ce cenfeur févère, Berne le fut bientôt auf du concours gènant des Zuricheis. Ces vrais Helvétiens ne purent point fe perfuader qu'ils euflent plus de droit à venger l’oppreflion des Magiltrats, que celle du peuple. Ils ne s'étaient cru per. mis jufques là que de blâmer les prétentions de l’Ariftocratie Genevoile; & bien que ces prétentions l’euffent enfin expofée à des excès qu'ils défapprouvaient, ils me fe croyaient cependant pas plus de titres pour la venger de ces excès, qu'ils n’en avaient eu pour la punir de fes propres attentats. Ils en avaient bien moins encore depuis que la rupture forcée du contrat de garantie leur ayant ôté jufqu’au prétexte d’infpection fur les actes du Législateur de Genève, il était évident
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