Trois amies de Chateaubriand

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234 TROIS AMIES DE CHATEAUBRIAND

Au mois d'avril de l'année précédente, Hortense écrivait à Stendhal! qu’ « elle n’était pas contente des Romains »..… Cela ne fait pas l'éloge des Romains, —car, en tous pays, Hortense avait jusqu'alors trouvé une aimable compagnie. Et elle s’ennuyait un peu.

Chateaubriand, lui, s’ennuyait si fort qu'il demanda un congé. Il le demanda, ce congé, quelques jours avant la visite d’Hoftense; alors, il ne s’attendait pas à telle aubaine. Et il l’'obtint, ce congé, mais avec chagrin désormais, s’il lui fallait ainsi renoncer à Hortense. Le 29 avril, désolé, il écrivit à son ami le comte de Marcellus : « Si Mme de Chateaubriand veut aller à Paris toute seule, je pourrais bien passer ici mon été. » Il ajoutait : « Je regrette Rome! »

- Cela est elliptique et délicieux.

Rome, c'était, à présent, le joli visage d’Hortense, son affabilité, son enthousiasme, son sourire, — elle enfin, L’ambassadeur était pris! Seulement, Mme de Chateaubriand ne voulut pas aller à Paris toute seule. Chateaubriand dut quitter Rome, Rome et Hortense : — le 29 mai, il était à Paris. Mais, comme il n’avait pas pu rester là-bas, ingénieux il décida Hortense à mieux aimer Paris que Rome. Elle arriva au commencement de juin; elle s'installa rue d’Enfer, à deux pas de cette Infirmerie Marie-Thérèse, qui était un asile de sainteté pour les vieux prêtres infirmes et où le grand homme avait

4. Pauz BonNeroN, Hortense Allart et Stendhal (dans L’Amas teur d’Autographes d'octobre 1908).